Chirurgie micro invasive hernie discale

Chirurgie micro invasive

La pratique de la chirurgie micro-invasive de la hernie discale requiert le même raisonnement, les mêmes règles chirurgicales et les mêmes indications que le traitement conventionnel.

Hernie discale lombaire

La chirurgie micro-invasive est un principe général récent adapté aux différentes spécialités chirurgicales afin de réaliser, lorsque cela est possible, des incisions plus petites, permettant de diminuer les incisions cutanées, musculaires, et l’exposition des différentes structures anatomiques ; le tout sans prendre plus de risques chirurgicaux pour le patient.

Miniaturisation de l’instrumentation

d’où l’utilisation d’instruments nouveaux ; écarteur tubulaire permettant de se rendre directement sur les structures nerveuses les plus profondes.

Repérage radiographique du niveau de la hernie en per opératoire

Système de magnification optique

pouvant être obtenu, soit par l’utilisation de lunettes grossissantes 5 à 7 fois associé à un système de magnification lumineux, soit par l’utilisation d’un système de vidéo-endoscopie avec mini-caméra et écran vidéo.

Vues per opératoires en chirurgie micro-invasive

Installation du matériel endoscopiquede chirurgie micro-invasive

Plusieurs systèmes de micro-endoscopie chirurgicale existent sur le marché ;
Nous possédons différents modèles à LA CLINIQUE JULES VERNE :
le système M’TRIX SOFAMOR et le système STORTZ (méthode DESTANDEAU).

Differents materiels endoscopiques

Technique chirurgicale

L’abord cutané : Celui-ci est généralement paramédian par rapport à la ligne médiane de la colonne vertébrale postérieure, l’incision cutanée est de taille un peu plus réduite, le système tubulaire postérieur permet de refouler de façon moindre les masses musculaires et d’épargner les petits rameaux nerveux postérieurs à destinée musculaire, tendineuse et cutanée.
En profondeur : l’abord des structures nerveuses est très ponctuel et doit d’emblée arriver sur le niveau lésionnel pour être efficace.

Les installations chirurgicales sont globalement les mêmes qu’en chirurgie conventionnelle. Le recours à la radioscopie per opératoire est une nécessité. Après l’incision cutanée, un système tubulaire de dilatation est nécessaire puis l’instrumentation définitive peut être arrimée sur un bras lui-même articulé.

Ablation de la hernie discale

Le geste chirurgical au contact de la hernie, de la racine nerveuse atteinte, reste cependant identique aux méthodes conventionnelles.

Les indications chirurgicales

sont représentées au mieux par la hernie discale non migrée, paramédiane, de volume modéré, sur un canal large. Les hernies extra-foraminales et les patients obèses ne sont pas les meilleures indications de ce type chirurgical.

Topographie des différentes hernies discales lombaires

Les différents petits schémas adjacents montrent les meilleures indications de cette chirurgie.

Les contre - indications

sont le CREUTZFELD JACOB (par la difficulté ensuite à stériliser un système d’endoscopie vidéo), les doubles hernies, le canal étroit absolu, la migration herniaire de la hernie foraminale et également les hernies très volumineuses.

Les contraintes techniques supplémentaires


- une hypo-tension artérielle contrôlée est requise pour maîtriser parfaitement le saignement, beaucoup plus gênant que lors des techniques conventionnelles.
- le temps opératoire est souvent allongé par rapport à la chirurgie conventionnelle.
- les contraintes de disponibilité du matériel.

Les soins postopératoires et le gain fonctionnel

ouverture cutanée

Sur le court terme :
le gain est surtout obtenu avec une rançon cicatricielle cutanée, musculaire, articulaire moindre, la durée d’hospitalisation peut être également moindre et c’est surtout le conditionnement comportemental du patient créé en pré et postopératoire, en lui indiquant une moindre agression chirurgicale, qui aboutit à une reprise plus rapide de confiance et donc à des activités fonctionnelles plus rapidement obtenues.
Sur le long terme :
on peut concevoir une moindre exposition aux adhérences puisque l’exposition du foyer chirurgical est plus petite. Néanmoins, il n’y a pas de gain vis-à-vis du risque identique de récidives de hernies discales (8 à 10% des cas, quelles que soient les études). Pour la chirurgie micro invasive appliquée au traitement de la hernie discale, il faut réserver sa pratique à des indications de bon sens, correspondant à des indications parfaitement dans la cible de ce type de chirurgie. Tout cas particulier où des difficultés techniques sont à craindre devra privilégier en premier lieu la sécurité chirurgicale, la qualité de l’exposition des différentes lésions et des structures nobles neurologiques ; à chaque patient particulier, sa technique adaptée.