Définition
La fracture du poignet est une fracture d’un ou des deux os de l’avant bras que l’on appelle le radius et le cubitus.
Cette fracture survient le plus souvent après une chute mécanique avec choc direct dur le poignet.
L’ostéoporose (le manque de calcium dans le corps) est un facteur favorisant.
Anatomie
Le poignet se compose du radius et du cubitus mais aussi des os du carpe (scaphoïde….)
Cette fracture peut être associée à une fracture d’un os du carpe comme le scaphoïde ou à une déchirure ligamentaire du poignet, une luxation.
Examen clinique
Après la chute ou le choc sur le poignet apparition :
Douleur aiguë de votre poignet
Gonflement de votre poignet et de la main (déformation possible)
A noter : vous pouvez ressentir des picotements dans la main et les doigts.
Examen complémentaire :
Un bilan de radiographie est obligatoire pour évaluer le type de fracture.
Avec le bilan radiographie il est possible de savoir si la fracture est extra articulaire ou intra articulaire.
Dans certains cas (fracture complexe), un scanner ou un arthro scanner peut être demandé pour évaluer la gravité de la fracture et aider à planifier la chirurgie.
Votre traitement
Le but du traitement est de pouvoir vous restaurer au plus vite la fonction et l’utilisation de la main.
Il existe deux types de traitement : le choix va dépendre de l’âge du patient mais surtout du type de fracture.
le traitement orthopédique : si la fracture n’est pas du tout déplacée. La mise en place d’une orthèse thermoformée est alors réalisée et portée pour 6 semaines minimum en moyenne.
le traitement chirurgical : il reste le traitement de référence pour traiter ces fractures. Il s’adresse aux fractures déplacées et articulaires.
Il permet de restaurer au mieux l’anatomie du poignet pour éviter les déplacements de la fracture et diminuer le risque d’arthrose.
Il permet une diminution du temps d’immobilisation (10 jours en moyenne) et donc une récupération plus rapide de la fonction de la main.
La stabilisation de la fracture se réalise le plus souvent par plaque.
Une immobilisation adaptée est mise en place au bloc opératoire.
- Orthèse
L’auto rééducation au domicile se débute à 48 heures après l’opération et la kinésithérapie à 15 jours. Le Dr Le Glédic et le Dr De Keating-Hart, chirurgiens du Centre de la Main de la clinique Jules Verne, vous remettent en main propre des consignes postopératoire.
LE PLUS AU CENTRE DE LA MAIN JULES VERNE : L’ARTHROSCOPIE.
Certaines fractures (les fractures articulaires) nécessitent l’assistance de l’arthroscopie pour la réduction de la fracture. L’arthroscopie permet grâce à la caméra miniaturisée de visualiser l’intérieur du poignet pour évaluer les ligaments du poignet
La chirurgie se déroule sous anesthésie loco-régionale ou locale spécialisée, en ambulatoire.
Après votre chirurgie
Les pansements sont à réaliser par une infirmière à son cabinet ou au domicile tous les 3 jours.
L’attelle se porte en moyenne 10-15 jours.
L’auto rééducation au domicile se débute à 48 heures après l’opération et la kinésithérapie à 15 jours après le 1er rendez vous avec le Dr Le Glédic et le Dr De Keating-Hart.
A noter :
Un bilan d’ostéoporose à distance est nécessaire pour faire le point sur votre stock osseux. Le but est de prévenir l’apparition d’une autre fracture après une chute.
Ce bilan d’ostéoporose sera réalisé via le circuit « ostéoporose poignet » de la clinique Jules Verne
A noter :
L’ablation du matériel peut être nécessaire une fois la consolidation obtenue en cas d’ostéosynthèse par broches mais aussi par plaque.
L’ablation de la plaque est à discuter au cas par cas avec votre chirurgien mais reste recommandée avant 65 ans.
Les complications générales
Générales pour tout acte de chirurgie :
Hématome : qui se résorbe en général tout seul. Il peut nécessiter de façon exceptionnelle une ponction évacuatrice ou un drainage par chirurgie.
L’algoneurodystrophie : ou syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est un phénomène douloureux inflammatoire mal compris.
Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois voire des années entraînant une prise en charge spécifique avec rééducation, examen complémentaire et traitement contre la douleur (centre antidouleur).
Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
L’infection profonde : est exceptionnelle. Elle peut nécessiter une nouvelle chirurgie et un traitement par antibiotiques.
Une atteinte nerveuse : le nerf peut être pris dans la fibrose cicatricielle ou être sectionné mais cela reste exceptionnel.
Par contre une sensation diminuée ou une hypersensibilité sur un des doigts concernés peut être observé.
La cicatrice : elle peut reste gonflée et sensible pendant plusieurs semaines avec douleur du talon de la main.
La raideur : elle est peu fréquente et transitoire et nécessite de la rééducation.
La Force : Il y a une perte transitoire de la force qui se récupère après quelques mois mais qui peut rester diminuer définitivement (le ligament du canal carpien est coupée et il y a donc une perte de force associée)
A noter : la liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, lié à l’état local ou à une variabilité technique.
Toutes les complications ne peuvent être listées.
Les complications spécifiques
• Une diminution de la mobilité du poignet n’est pas rare. Parfois la force et les amplitudes sont diminuées définitivement (séquelles à prévoir).
• Une déformation du poignet (cal vicieux) par raccourcissement ou par tassement secondaire n’est pas exceptionnelle : ce risque est plus important si le traitement est orthopédique.
• Une lésion ligamentaire associée au poignet fracturé peut justifier des examens complémentaires voire un traitement chirurgical complémentaire même si un contrôle et une réparation sous arthroscopie est possible pendant l’opération.
• La rupture du tendon long extenseur du pouce peut compliquer une fracture du poignet non opérée. Une exceptionnelle rupture de certains tendons par irritation due au frottement sur le matériel mis en place peut s’observer. Ce qui justifie dans certains cas l’ablation du matériel.
• Un syndrome du canal carpien ou du tunnel de Guyon peut parfois apparaître dans les suites de la fracture.
Ce qu’il faut retenir
La fracture du poignet est une fracture de l’extrémité d’un ou des deux os de l’avant-bras, le radius et l’ulna (cubitus).
Le radius est l’os le plus fréquemment fracturé.
Un bilan radiographique est toujours nécessaire parfois complété d’un scanner.
Le traitement est le plus souvent chirurgical avec mise en place de plaque ce qui permet une récupération plus rapide de la fonction de votre main et permet d’éviter les complications secondaires.
L’arthroscopie est utilisée dans certains cas pour compléter le traitement chirurgical
Les suites nécessitent un protocole d’auto rééducation et de kinésithérapie.
Une diminution de la mobilité du poignet est à prévoir après ce traumatisme.