Prothèse genou
Définition




Rappel anatomique

Le genou est consitué :
d’une articulation entre le fémur et le tibia,
d’une articulation située entre la rotule et le fémur.
Les structures osseuses sont recouvertes de cartilage. L’articulation est entourée d’une capsule articulaire. Autour de cette articulation, de très nombreux muscles puissants assurent la mobilité de l’articulation, mais également l’équilibre et la marche.
Physiopathologie

Radiographie d’une arthrose du genou
Votre genou fonctionne mal, il s’agit, le plus souvent, d’un problème d’arthrose. L’arthrose correspond à une altération puis une disparition du cartilage ,mettant l’os sous jacent à nu, l’os se déformera progressivement entraînant frottement et altérant le glissement des structures articulaires. L’arthrose se développe le plus souvent très lentement mais parfois extrêmement rapidement en quelques mois.
D’autres anomalies du genou peuvent amener à la réalisation d’une prothèse totale de genou : nécrose, fracture, laxité ancienne, séquelles de méniscectomie ou maladie inflammatoire.
Les conséquences de cette usure



Bilan d’imagerie

Bilan radiographique
Des radiographies des genoux voire de la hanche, du bassin, et de la colonne lombaire sont souvent nécessaires pour évaluer, non seulement l’état local de l’usure, mais également votre état général articulaire. Parfois, lorsqu’il existe plusieurs pathologies associées, les médecins demanderont des examens plus complexes : scanner, IRM pour qualifier : os, cartilage, capsule, ligaments périphériques, muscles.
Différents morphotypes de genou
Les différents traitements
Kinesitherapie/sport
Traitement chirurgical

Avant la mise en place d’une prothèse, une recoupe économique des surfaces articulaires est nécessaires.
Cette recoupe est nécessaire pour la mise en place des pièces définitives
Le temps de la chirurgie souvent s’impose de lui-même au patient du fait de l’aggravation de son handicap, de la douleur, de la raideur, de l’impotence fonctionnelle, de la gêne nocturne, voire de la perte d’autonomie. C’est l’avis coordonné de votre médecin, de votre chirurgien, en accord avec le vôtre, qui fixera la meilleure date pour ce geste chirurgical ; et ceci en fonction de votre âge, de votre état général, des pathologies associées, de votre état articulaire global, de votre autonomie, de votre entourage.
Les principes thérapeutiques

L’objectif du changement d’axe du membre inférieur après ostéotomie est de modifier les contraintes mécaniques
Cas « particuliers » :
lorsque l’arthrose ne touche qu’une partie de l’articulation entre le fémur et le tibia, et que la mesure de l’axe des jambe met en évidence une « déformation » (jambes « arquées », ou en « X »), un traitement conservateur peut être envisagé. Celui-ci consiste en une ré-axation du membre inférieur douloureux afin que les contraintes mécaniques du poids du corps soient déportées vers la partie du genou non usée et non douloureuse.
Principes de l’intervention
La fixation des pieces


Les matériaux

Différents matériaux sont utilisés pour les pièces fémorales et tibiales, les matériaux sont testés depuis de très nombreuses années et font l’objet de contrôle extrêmement rigoureux.
Les alternatives au traitement chirurgical
Dans la période pré-opératoire
Une information importante sur l’intervention vous sera délivrée ;
Une date opératoire fixée ;
Votre consentement éclairé à la pratique du geste chirurgical vous sera demandé par écrit.
Vous bénéficierez ensuite d’un bilan complet :
1/ Consultation d’anesthésie. L’anesthésiste prescrira les examens les plus adaptés à votre état de santé.
2/ Consultation de cardiologie
3/ Bilan anti-infectieux :
Il est indispensable que vous soyez exempt de tout foyer infectieux à la date de la réalisation de l’intervention chirurgicale.
Votre état cutané doit être parfait au niveau de l’ensemble du membre inférieur opéré. Toute mycose des plis, lésion cutanée, ongle incarné doivent être traités. En fait, toute infection à distance du genou peut parfaitement se propager par voie sanguine, infecter la prothèse et avoir de graves conséquences. Le document réalisé par le Lien (association des consommateurs) et la SOFCOT explique les risques aggravés des infections nosocomiales dues à l’état préopératoire du patient (lien vers fiche dans documents divers).
4/ Un bilan dentaire auprès de votre dentiste+radio panoramique dentaire vous sera proposé.
5/ Un examen urinaire réalisé au minimum 3 semaines avant l’intervention sera également réalisé.
6/ Un bilan radiographique spécifique préopératoire sera nécessaire pour calculer les tailles de la stratégie per opératoire.
Transfusion sanguine
Hospitalisation
Réalisation de l’intervention

Avant la mise en place d’une prothèse, une recoupe économique des surfaces articulaires est nécessaires.
Cette recoupe est nécessaire pour la mise en place des pièces définitives
L’intervention dure habituellement plus d’une heure et ceci en fonction de la complexité opératoire de chaque cas.
Voies d’abord opératoires : plusieurs voies d’abord chirurgical du genou sont envisageables selon les habitudes de chaque chirurgien. La chirurgie par voie mini-invasive peut être proposée au cas par cas par les différents chirurgiens du groupe. Dans certains cas, une assistance opératoire informatique peut être envisagée. Celle-ci a pour objectif théorique d’améliorer le positionnement définitif des implants. Les salles d’intervention sont spécialement conçues pour la réalisation d’une chirurgie hyper-aseptique : salle en hyperpression , flux laminaire ; Intervention réalisée en tenue hyper-aseptique (sterishield). Une antibiothérapie prophylactique pré et et per opératoire est établie selon les recommandations du CLIN ( comité de lutte contre les infections nosocomiales).
Les suites post opératoires
Lutte contre la douleur
Sortie








Maison de convalescence et rééducation
Risques et complications de l’Intervention
**De façon régionale :
* une phlébite (fixation d’un caillot sanguin dans une des veines du membre inférieur), peut même survenir alors qu’un traitement systématique anticoagulant associé au port de chaussettes de contention est donné. Le traitement nécessitera une augmentation des doses d’anticoagulants avec alors un risque aggravé de saignement. Le traitement de la phlébite est indispensable contre la survenue secondaire d’embolie pulmonaire. Le premier lever sera alors retardé, les anticoagulants pris sur plusieurs mois.
*De façon exceptionnelle :
*une embolie graisseuse (migration de moelle osseuse pendant l’implantation de la prothèse)
*paralysie d’un nerf du
membre opéré,
*fracture du fémur, du tibia, de la rotule,
* escarre due à la position allongée en postopératoire, aggravation d’une artérite du membre inférieur.
**Des complications plus générales en fonction de l’état de chacun :
*infection de la vésicule biliaire, troubles digestifs, perforation digestive,
*confusion, accident vasculaire cérébral.
**Le décès est donc possible dans les suites d’une ou plusieurs complications graves associées.
2/Complications secondaires :
*douleurs résiduelles péri-articulaires gênant la reprise d’une autonomie
*boiterie
*inégalité de longueur des membres inférieurs
*algoneurodystrophie ; syndrome douloureux régional complexe
*complications mécaniques :
usure prématurée prothétique,
fracture des implants ,bruits particuliers, craquements peuvent parfois faire l’objet d’un nouveau bilan spécifique,
voire d’un changement prothétique partiel ou total, prématuré,
descellement des implants : par usure, par traumatisme, par infection tardive.
C’est pourquoi votre chirurgien vous proposera une surveillance régulière dans les années qui suivront l’implantation.
Des bilans radiographiques comparatifs vous seront demandés. Il s’agit de pièces mécaniques qui doivent donc être surveillées.